mardi 11 juin 2013

Mitigation

Je suis mitigé.
Je ne sais que penser, au juste, de ce livre. Résumons : le héros du livre est un écossais qui part au Groenland pour devenir le secrétaire principal du parti libéral-populiste local, rôle dans lequel il va exceller avant de faire une bêtise, le menant à quitter le pays pour le Canada. De là, il se joint à un groupuscule pro-nucléaire. A sa première action d'éclat avec ces derniers, le choix d'une nudité revendicative le fait exclure du groupe. Il fuit via le Mexique pour l'Ecosse, où il adope un naturisme renvendicatif qui le mène en prison où à l'instar de Stephen Gough, sa nudité intransigeante le fait rester entre 4 murs.
Voilà.
C'est tout.
Le style se laisse lire. Phrasé sec, mots choisis. Même si la forme est déroutante au départ, quelques pages et on est dans le bain.
L'auteur s'est documenté. Sa présentation des naturismes, par exemple, est très exacte, fouillée, précise. Certaines pages pourraient être réutilisée pour pas mal de sites web d'associations/fédérations naturistes : randonue, cyclonue, centre de vacances, découverte, psychologie, etc. Tout y est, décrit avec une justesse rare. Je subodore que sa présentation de la situation sociopolitique du Groenland soit de la même eau : renseigné, exigeant.
Mais. S'il n'y avait pas de mais, je ne serais pas mitigé.
Il n'y a pas réellement d'histoire. Le personnage principal est un fêtu de paille qui se laisse allégrement balloter selon le vent, sans réelle volonté. L'auteur l'utilise surtout pour faire de très très long exposés qui, s'ils sonnent juste, ne font pas avancer l'histoire. De tout le livre, il doit y avoir au plus trois événements anecdotiques qui font avancer vaguement le personnage vers sa fin. On dirait que le livre est une excuse pour lier trois ou quatre sujets qui intéressaient l'auteur. Vraiment dommage car une telle documentation, une telle précision aurait mérité une histoire qui soit à la hauteur. Même l'histoire de la tête nucléaire perdue au Groenland est exacte... Toutes ces informations auraient mérité une meilleure histoire. Encore une fois, dommage.

Nudism de Daniel Foucard
chez Inculte ISBN n° 9791091887014

lundi 10 juin 2013

Creative Commons : 10 ans

Je suis assez défenseur de la licence CC. D'ailleurs, le contenu explicitement de ma main se trouvant sur ce blog est en CC, ainsi que mes photos sur Flickr quand elles ne sont pas des portraits.
Owni.fr vient de sortir une infographie résumant très bien ces dix années (merci Alias)

mardi 4 juin 2013

CIVBLOGGER 2013

Bon, ben nous revoilà en juin, il va être temps de relancer le CivBlogger. Souvenez-vous, c'était l'an dernier. Cet été, à la plage, à la montagne ou ailleurs, vous lisez un livre sur un sujet de société (politique, société, vie, essai, roman, fantastique ou pas), vous en causez, vous donnez votre avis, vous me prévenez et vous demandez à trois blogueurs de faire comme vous. Ça change de l'habituel San Antonio où Béru explique patiemment à un prévenu que maintenant qu'il est prévenu il sait à quoi s'attendre (beigne ensues).

Je rappelle les règles :
  • Le nom : #civblogger2013 J'admets encore une fois que j'aurais pu trouver mieux.
  • Il s'agit de lire ou d'avoir lu un bouquin explorant un thème de société, un thème politique ou un thème de civilisation (évolution, tendance, prospection).
  • Vous en faites la fiche de lecture.
  • Vous citez trois bloggers (que vous prévenez) pour leur proposer de participer.
  • Vous citez ces règles et mettez un lien vers le message de blog qui vous a demandé de participer, histoire d'être sympa avec lui.
Après, essayez de me pévenir (via les comments, ou mail, ou whatever), que je vous centralise ici...

A très vite.

Participants :
Mon billet, sur le livre de J. Assange
Le billet d'Alias, Bon Appétit

lundi 3 juin 2013

Shame !

Tiens, une petite BD sur quand l'obsession des pères/mère-la-pudeur rend bête. C'est très vrai et m'a bien fait rire.

Marre des bouquins "genrés"

Je me fais l'écho de cet excellent article d'une libraire jeunesse qui pète son câble sur les livres pour enfants genrés. Et je la comprends.
C'est ici.

Je ne résiste pas à vous rajouter un bout de dialogue entendu samedi.

Entendu à un stand fromage de la ferme installée par la confédération paysanne à la rotonde Stalingrad (Paris 19). Extrait.
- Oui, tous nos fromages sont bio.
- "Bio", c'est un truc de gauche. Moi je suis de droite.
- ... Euh. La confédération paysanne, peut être. Mais le bio, ça n'a aucun rapport...
- Mais moi, je suis de droite, alors non. (S'en va)
- ... ???!!!??? ...

Le niveau de réflexion politique en est là.